Junior, une Alfa Romeo au prix d’une Fiat

La marque italienne, relancée par son propriétaire Stellantis, sort son premier SUV citadin.

L’Alfa Romeo Junior, que l’on vous avait présentée en mai 2024 lorsqu’elle a été dévoilée, arrivera dans les concessions à la fin de l’année. L’Automobile Magazine a pu l’essayer avant sa sortie. Gaël Brianceau, journaliste au mensuel, estime d’abord que ce que l’on attend d’une Alfa, c’est qu’elle soit agréable à l’œil, que ce soit dehors ou dedans. Et, dit-il, « ça fait plaisir, c’est une jolie voiture ».

Ce petit SUV urbain, premier véhicule du constructeur italien à sortir sous le pavillon Stellantis, annonce l’arrivée d’autres nouvelles voitures dans les mois et les années qui viennent, un véritable renouveau pour la marque transalpine.
Cette Junior sortira en 3 versions, explique Gaël Brianceau : « Pour les petits portefeuilles, il y a une version hybride, hybride simple. C'est une technologie assez peu coûteuse. Et puis, évidemment, le gros des ventes devrait être, on l’espère, les versions électriques. Deux versions, de 156 chevaux. Celle qu'on a essayée, la plus raisonnable, celle qui devrait attirer le plus de clients. Et puis, il y a une version de 280 chevaux. »

Politique de groupe oblige, tout ce qui ne se voit pas, la chaîne de traction, les suspensions ou encore la plateforme, est une base que l’on retrouve sur d’autres véhicules « Made in Stellantis ». À l’extérieur, on retrouve bien sûr l’emblématique calandre en V « Scudetto », qui bénéficie d'une réinterprétation captivante. À l’intérieur, l’aspect néo-rétro fonctionne bien, confie le journaliste de L’AM : « Vous avez une petite planche de bord avec des rappels du passé. Vous avez un écran-compteur. Aujourd'hui, on n'y échappe pas, ce sont des écrans, ce ne sont plus de vrais compteurs à aiguilles. Mais il y a quand même la casquette avec le double bossage. »

Une fois installé sur le siège conducteur, les bonnes impressions se confirment : « Dans cette finition qu'on a essayée, vous avez de magnifiques baquets, vraiment très, très spectaculaires. Donc, quand vous êtes au volant, il y a un petit truc qui se passe. En plus, vous avez un petit volant qui est très direct. Donc, vous avez une sensation d'agilité. La voiture est plaisante à conduire. Bon, après, il ne faudra pas la prendre pour une sportive. Quand on la bouscule un peu plus, on se rend compte que c'était un petit peu du look. Mais non, franchement, la voiture est sympa à conduire. »

Côté bémols, les sièges baquets ne laissent que peu de place pour les jambes à l’arrière et obstruent la vue des passagers. Bonne nouvelle en revanche en ce qui concerne les tarifs, affirme Gaël Brianceau : « Une voiture électrique, c'est plutôt cher. Mais cette version de 156 chevaux, elle commence en dessous de 39 000 euros. Vous enlevez 4 000 euros de bonus. Vous êtes dans les voitures, on ne va pas dire abordables, mais pour une voiture électrique, c'est un tarif raisonnable. Vous êtes au tarif d'une Fiat 600E qui a exactement la même chaîne de traction. Alors, la Fiat 600E, c'est une petite voiture sympathique aussi, mais une Alfa a un petit côté encore un peu plus sympathique, un peu plus haut de gamme. Donc, une Alfa au prix d'une Fiat, finalement, c'est plutôt raisonnable. »