Camille Delaforge dirige une œuvre composée par Mozart à ses 11 ans
date 15/11/2024 - 14:47 | micro_reportage Charlotte Latour
Le nouvel album de la cheffe d’orchestre et claviériste est l'enregistrement d'un opéra composé par le compositeur autrichien lorsqu'il était enfant, en 1767.
© Charles Plumey
Camille Delaforge dirige une œuvre…
Camille Delaforge dirige une œuvre composée par Mozart à ses 11 ans
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110 secondes pour une œuvre conçue par Mozart quand il n'avait que 11 ans, en 1767. Cet opéra sacré s'appelle ‘‘Le Devoir du Premier Commandement’’. Tout le génie de Mozart s'y déploie, on y entend déjà sa vivacité, son amour pour les voix, ainsi que le regard amusé qu'il porte sur la religion et les relations humaines. Il traite, et c'est rare, d'un sujet sacré avec humour. On y retrouve aussi la patte de son père, Léopold, qui a formé le petit Wolfgang et l’a fait voyager en Europe pour parfaire son apprentissage.
La cheffe d'orchestre Camille Delaforge, accompagnée par son ensemble Il Caravaggio, vient d'enregistrer cette œuvre et revient sur sa conception et son intrigue : « Ce jeune garçon était avec son papa, il a appris à composer en voyageant à travers toutes les cours du monde dès ses 5-6 ans. Je me demandais ce que ça pouvait donner à l'adolescence, toutes ces premières compositions riches de la vie du père et des voyages. On trouve dans la partition originale des petites notes du père qui propose d'autres ornements. On voit vraiment que cet ouvrage a été construit entre le père et le fils. »
L'intrigue, d'une maturité inattendue chez un enfant de cet âge, a pour héros un chrétien qui a une foi qu'il qualifie d'un peu tiède, s'amuse la cheffe : « On a des allégories, des personnages qui peuvent être parfois très drôles, comme les plaisirs du monde qui vont essayer de convaincre le chrétien de continuer à s'amuser, et la miséricorde, la justice divine et l'esprit du christianisme qui vont tout tenter pour le ramener vers sa foi, et qui vont même parfois se déguiser, se cacher, essayer de trouver des solutions pour retrouver le droit chemin. Cela en fait un ouvrage qui est ancré dans l'histoire de la religion de l'époque de Mozart, les Lumières, mais ça en fait aussi un ouvrage très drôle à suivre. »
La cheffe d'orchestre Camille Delaforge, accompagnée par son ensemble Il Caravaggio, vient d'enregistrer cette œuvre et revient sur sa conception et son intrigue : « Ce jeune garçon était avec son papa, il a appris à composer en voyageant à travers toutes les cours du monde dès ses 5-6 ans. Je me demandais ce que ça pouvait donner à l'adolescence, toutes ces premières compositions riches de la vie du père et des voyages. On trouve dans la partition originale des petites notes du père qui propose d'autres ornements. On voit vraiment que cet ouvrage a été construit entre le père et le fils. »
L'intrigue, d'une maturité inattendue chez un enfant de cet âge, a pour héros un chrétien qui a une foi qu'il qualifie d'un peu tiède, s'amuse la cheffe : « On a des allégories, des personnages qui peuvent être parfois très drôles, comme les plaisirs du monde qui vont essayer de convaincre le chrétien de continuer à s'amuser, et la miséricorde, la justice divine et l'esprit du christianisme qui vont tout tenter pour le ramener vers sa foi, et qui vont même parfois se déguiser, se cacher, essayer de trouver des solutions pour retrouver le droit chemin. Cela en fait un ouvrage qui est ancré dans l'histoire de la religion de l'époque de Mozart, les Lumières, mais ça en fait aussi un ouvrage très drôle à suivre. »
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