Au cinéma le 23 octobre : Carla et moi et Angelo dans la forêt mystérieuse

Deux films aux styles radicalement différents arrivent en salles. D'un côté, ‘‘Carla et moi’’ de Nathan Silver, un film indépendant américain rempli d'humour et d'émotion. De l'autre, ‘‘Angelo dans la forêt mystérieuse’’, un film d'animation français réalisé par Vincent Paronneau. Deux films, deux univers, qui promettent chacun une expérience cinématographique unique.

Nathan Silver n’est pas un réalisateur qui chôme. En huit ans, il a réalisé autant de longs métrages. Le dernier en date, Carla et moi, raconte l’histoire de Benjamin, un chanteur de synagogue qui a perdu sa voix et sa foi après la mort brutale de sa femme. Il retrouve un jour son ancienne professeure de musique, et une relation inattendue se tisse entre eux, dépassant l’amitié. Le film, selon Thierry Chèze de magazine Première, « marie subtilement humour et émotion ». L’influence de Woody Allen est palpable, notamment dans l’humour juif new-yorkais qui traverse le film. Mais l’ombre d’Harold et Maude plane également, avec ce mélange d’absurde et de tendresse.

Thierry Chèze insiste également sur l’humour irrésistible des personnages secondaires, notamment un rabbin dont chaque scène est un moment de comédie réussi. Le film, tourné en pellicule, renforce l’aspect artisanal et authentique de la réalisation de Nathan Silver. Un mélange équilibré d’humour et de gravité qui rend Carla et moi « très émouvant », selon lui. Il est clair que malgré son rythme effréné de production, Silver parvient à rester inspiré.

Dans un tout autre registre, le second choix de Thierry Chèze pour cette semaine s’adresse à un public familial. Angelo dans la forêt mystérieuse, un film d'animation réalisé par Vincent Paronneau, est l’adaptation de sa propre bande dessinée. Connu pour son travail avec Marjane Satrapi sur Persepolis, Paronneau nous livre ici l’histoire d’Angelo, un jeune garçon rêveur et maladroit qui se retrouve accidentellement abandonné sur une aire d’autoroute alors qu'il se rend chez sa grand-mère malade avec sa famille.

Ce périple en forêt se transforme en aventure initiatique où Angelo, malgré sa maladresse, doit faire preuve de courage pour retrouver sa famille. Le film, comme le souligne Thierry Chèze, est « très bien fait », avec une animation soignée et une histoire accessible pour les enfants comme pour les adultes. Avec une esthétique colorée et un ton à la fois léger et touchant, Angelo dans la forêt mystérieuse se présente comme une belle proposition pour les vacances de la Toussaint.