Réparer au lieu de jeter : les limites du bonus réparation
Mis en place pour inciter les Français à ne pas jeter leurs appareils, le bonus réparation reste peu utilisé. Fabienne Maleysson, journaliste au magazine Que Choisir, pointe les nombreux freins à son efficacité : manque de réparateurs labellisés, sites peu fiables et coûts élevés.
Dernière modification : 12/09/2025 13:48

Le bonus réparation peine à s’imposer malgré ses ambitions écologiques.

L’un des principaux obstacles est le manque de réparateurs labellisés. « Vous êtes censé trouver les adresses sur des sites dont les cartes ne sont pas à jour, certaines recherches renvoient même à des réparateurs situés à plusieurs centaines de kilomètres », déplore la journaliste du magazine Que Choisir.
À cela s’ajoute une pénurie de professionnels : « C’est une profession vieillissante, il n’y en a plus beaucoup en France. » Le coût reste également un frein majeur, les appareils neufs sont parfois moins chers que leur réparation. « La mise en œuvre du bonus a également entraîné une inflation des coûts de réparation », ajoute Fabienne Maleysson.
De plus, les consommateurs ignorent souvent si leur appareil est éligible et quel montant de bonus ils peuvent espérer. Un site, ‘‘bonusreparation.org’’, tente de répondre à ces questions. Pour l'heure, les résultats restent modestes. Sur les 209 millions d’euros récoltés pour financer le bonus sur ces appareils, seuls 45 millions ont été dépensés. Un démarrage difficile pour une mesure pourtant porteuse d’enjeux environnementaux.