Jazz et modernité : Monty Alexander et Ludovic Louis marquent la scène musicale 2024

Après une année riche en découvertes dans les univers du jazz et de la musique classique, il est difficile de ne retenir que quelques pépites. C’est pourtant le défi relevé par Charlotte Latour en cette fin d’année. Elle nous livre ici ses premiers coups de cœur, en commençant par un retour sur les albums de deux musiciens établis aux États-Unis.

Monty Alexander, pianiste de jazz né le 6 juin 1944 à Kingston, en Jamaïque, marque ses 80 ans avec l’album D-Day. Ce disque en trio, composé de créations originales et de deux reprises, dont « I'll Never Smile Again » de Frank Sinatra, revisite un moment clé de l’histoire. « Le D-Day est un jour horrible de l'histoire, mais un jour nécessaire, puisqu'il a mis fin à la Seconde Guerre mondiale », explique Monty Alexander. L’album se veut un appel à la mémoire, mais aussi un message de paix. « Le thème de ce disque, c'est : la guerre n'est pas la solution. »

De l’autre côté de l’Atlantique, Ludovic Louis, trompettiste français vivant à Los Angeles, dévoile If Everything Is Written, son deuxième album paru cet automne. Collaborateur de stars telles que Jimmy Cliff et Lenny Kravitz, il s’affirme désormais en tant qu’artiste solo. « Ça m'a forgé en tant que musicien d’être sideman d’artistes, et j'ai beaucoup appris en les observant, notamment sur la façon dont ils montaient leurs shows, ainsi que tous les à-côtés, le business. »

Ludovic Louis a voulu insuffler une énergie positive dans cet album de compositions originales. « Quand j'ai conçu cet album, j'avais vraiment envie de le faire, et même si c'est compliqué pour tout le monde, j'avais envie de donner une énergie positive. » Très influencé par son parcours et son environnement, If Everything Is Written mêle sonorités instrumentales et une approche pop résolument moderne.