‘‘Le rêve du jaguar’’ de Miguel Bonnefoy
date 26/12/2024 - 16:50 | micro_reportage Francine Thomas
Avec ce nouveau roman, qui raconte l'histoire de sa famille maternelle, l'écrivain franco-vénézuélien a réussi le tour de force de décrocher deux très grands prix littéraires : le Prix Femina et le Grand Prix de l'Académie Française.
''Le rêve du jaguar'' de Miguel Bo…
''Le rêve du jaguar'' de Miguel Bonnefoy
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« Les paysans de Maracaibo sont persuadés que dans toute portée de chat, il y a un jaguar (…) on est tous les fils d'un rêve de jaguar. » Voici page 289 l'explication du titre de ce livre qui met en scène les grands-parents et la mère de l'écrivain. Et, sans aucun doute, ils sont tous des jaguars, tant leur vie est exceptionnelle.
A moins que l'auteur n'ait romancé leur existence ? Il s'en défend et affirme même le contraire : « Leur vie a été encore plus extraordinaire que ce que je le raconte dans le livre. La réalité peut se permettre le luxe d'être invraisemblable et la fiction ne peut pas se permettre ce genre de liberté. Donc il a fallu, paradoxalement, que je bride leur vie, que j'enlève certains passages, que je réduise la gloire ou le succès à tel moment, pour pouvoir donner une vraisemblance au roman. »
D'Antonio le grand-père, abandonné sur les marches d'une église, recueilli dans un bordel et qui va devenir l'un des plus grands médecins de son pays, à sa fille baptisée ici Venezuela, en passant par la grand-mère, première femme médecin de Maracaibo, tout est flamboyant.
Ne manque qu'un épilogue concernant le petit-fils qui, après avoir écrit cette histoire, se voit récompensé en France de deux prix littéraires prestigieux. « C'est étonnant de se rendre compte que le livre, qui est un roman sur quelqu'un qui est en train d'écrire cette histoire, est une grande mise en abîme. Et il semblait presque inconcevable d'imaginer qu'il aurait un destin aussi explosif (…) et peut-être qu'on regardera ça plus tard comme une sorte d'alignement très cohérent, évident, alchimique. »
A moins que l'auteur n'ait romancé leur existence ? Il s'en défend et affirme même le contraire : « Leur vie a été encore plus extraordinaire que ce que je le raconte dans le livre. La réalité peut se permettre le luxe d'être invraisemblable et la fiction ne peut pas se permettre ce genre de liberté. Donc il a fallu, paradoxalement, que je bride leur vie, que j'enlève certains passages, que je réduise la gloire ou le succès à tel moment, pour pouvoir donner une vraisemblance au roman. »
D'Antonio le grand-père, abandonné sur les marches d'une église, recueilli dans un bordel et qui va devenir l'un des plus grands médecins de son pays, à sa fille baptisée ici Venezuela, en passant par la grand-mère, première femme médecin de Maracaibo, tout est flamboyant.
Ne manque qu'un épilogue concernant le petit-fils qui, après avoir écrit cette histoire, se voit récompensé en France de deux prix littéraires prestigieux. « C'est étonnant de se rendre compte que le livre, qui est un roman sur quelqu'un qui est en train d'écrire cette histoire, est une grande mise en abîme. Et il semblait presque inconcevable d'imaginer qu'il aurait un destin aussi explosif (…) et peut-être qu'on regardera ça plus tard comme une sorte d'alignement très cohérent, évident, alchimique. »
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