''Le Fou de Dieu au bout du monde'' de Javier Cercas
L'écrivain espagnol, multi primé et par ailleurs athée, s'est vu proposer par le Vatican de suivre le Pape François en voyage en Mongolie. L'occasion pour lui de dresser un portrait nuancé de la curie et du souverain pontife et d'interroger la place de l'église catholique dans le monde contemporain.
Dernière modification : 18/10/2025 14:37

L'écrivain espagnol s'est vu proposer par le Vatican de suivre le Pape François en Mongolie.
Car Javier Cercas accepte la proposition qu'on lui fait dans le seul but de pouvoir rencontrer le pape François et de pouvoir lui demander si sa mère retrouvera bel et bien son père après sa mort. Et l'ouvrage est construit comme un polar, dont l'énigme centrale serait cette question et la chute finale dédiée à sa réponse.
Mais avant de la dévoiler, l'écrivain espagnol prend soin de nous raconter ses rencontres avec les membres de la curie ou avec des missionnaires en Mongolie et il ne cache pas son étonnement au fil des pages : « Les missionnaires, c'est impossible de ne pas les admirer. Ce sont des gens d'une radicalité extraordinaire. Ils abandonnent tout pour aller au bout du monde et pour aider les pauvres. Il n'y a pas d'histoire de conversion. Ça, c'est fini. Ils sont les chrétiens de l'origine, les chrétiens du Christ. »
Javier Cercas interroge la réalité de l'église catholique aujourd'hui sans chercher à l'absoudre de ses fautes. Son livre, publié en Espagne et en Italie au moment de la mort du souverain pontife, a rencontré là-bas un immense succès. Édité pour la rentrée littéraire française chez Actes Sud, il vaut à Javier Cercas d'être en lice pour les Prix Médicis et Femina étrangers.