Wheeling à moto : que dit le code de la route ?
date 25/04/2025 - 14:06 | micro_reportage Francine Thomas
Une nouvelle disposition introduite dans le code de la route l'année dernière interdit les manœuvres acrobatiques dangereuses à moto. Elle vise notamment les wheelings, ou roue arrière. Que dit précisément la loi ? Réponse de notre consultant juridique, Maître Eric de Caumont.
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Wheeling à moto : que dit le code de la route ?
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Voici ce que dit désormais le code de la route : « Il est interdit à tout conducteur d'un véhicule terrestre à moteur d'adopter une position ou d'effectuer une manœuvre acrobatique ou non conforme aux conditions normales d'utilisation d'un véhicule, caractérisée par son imprudence, sur une voie ouverte à la circulation publique. » Que signifie réellement cette formule ?
Pour Maître de Caumont, aucun doute n'est permis : « Pourquoi cette loi a-t-elle été faite ? Pour combler un vide législatif concernant les deux roues à moteur, les motos. Et c'est ce qu'on appelle les wheelings, les roues arrière qui sont visées. » Jusqu'à présent, l'interdiction des rodéos urbains était signifiée dans le code de la route, mais l'attitude dangereuse d'un motard isolé n'était pas encadrée. Un récent fait-divers, la mort d'une fillette renversée au niveau d'un passage piéton par un motard en roue arrière, a provoqué le vote de cette nouvelle loi.
Si le principe est légitime, la portée de cette nouvelle disposition peut être problématique selon notre consultant juridique, car le texte ne distingue pas suffisamment le contexte de la pratique. « Est-ce qu’il faut interdire aux motards de faire des roues arrière sur une route déserte à la campagne ? » s'interroge-t-il.
Tout repose sur l’interprétation de la notion d'imprudence. Pour l’instant, aucun dossier n’a encore été confié à Maître de Caumont sur cette base. Mais l’évolution légale sera à suivre, pour savoir si différents cas de figure seront distingués. Il faut, selon l'avocat, distinguer « ceux qui font des actes de maîtrise et d'équilibre sur un véhicule en dehors de tout danger pour autrui de ceux qui, effectivement, prennent des risques insensés au beau milieu d'une circulation dense et urbaine. »
Pour Maître de Caumont, aucun doute n'est permis : « Pourquoi cette loi a-t-elle été faite ? Pour combler un vide législatif concernant les deux roues à moteur, les motos. Et c'est ce qu'on appelle les wheelings, les roues arrière qui sont visées. » Jusqu'à présent, l'interdiction des rodéos urbains était signifiée dans le code de la route, mais l'attitude dangereuse d'un motard isolé n'était pas encadrée. Un récent fait-divers, la mort d'une fillette renversée au niveau d'un passage piéton par un motard en roue arrière, a provoqué le vote de cette nouvelle loi.
Si le principe est légitime, la portée de cette nouvelle disposition peut être problématique selon notre consultant juridique, car le texte ne distingue pas suffisamment le contexte de la pratique. « Est-ce qu’il faut interdire aux motards de faire des roues arrière sur une route déserte à la campagne ? » s'interroge-t-il.
Tout repose sur l’interprétation de la notion d'imprudence. Pour l’instant, aucun dossier n’a encore été confié à Maître de Caumont sur cette base. Mais l’évolution légale sera à suivre, pour savoir si différents cas de figure seront distingués. Il faut, selon l'avocat, distinguer « ceux qui font des actes de maîtrise et d'équilibre sur un véhicule en dehors de tout danger pour autrui de ceux qui, effectivement, prennent des risques insensés au beau milieu d'une circulation dense et urbaine. »
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