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Permis de conduire : auto-écoles et inspecteurs en colère contre les délais d’examen

Les tensions montent dans le secteur du permis de conduire. Face à des délais d’attente jugés insupportables pour passer l’examen du permis de conduire, les organisations professionnelles des auto-écoles et le syndicat majoritaire des inspecteurs (Snica-FO) appellent à une grève nationale et à une manifestation à Paris le 29 septembre. L’Union nationale des indépendants de la conduite (Unic) alerte sur une situation critique, aggravée par le manque d’examinateurs et l’inaction gouvernementale.

Dernière modification : 16/09/2025 13:09

Permis de conduire : auto-écoles et inspecteurs en colère contre les délais d’examen

Permis de conduire : attente, coût qui "explose" et "tensions croissantes" avec les candidats

© Adobe Stock
Selon l’Union nationale des indépendants de la conduite (Unic), « plus de 90 départements dépassent les délais légaux de 45 jours entre deux présentations à l’examen », avec une moyenne nationale de 85 jours. Dans les Hauts-de-Seine, l’attente peut atteindre jusqu’à huit mois. Le manque d’inspecteurs est pointé du doigt, alors que le taux de réussite plafonne à 55,9 % en 2023, obligeant de nombreux candidats à repasser l’épreuve.

Une crise plus grave que les précédentes


Interrogé par l’AFP, Benjamin Panis, président de l’Unic, affirme que « le mouvement va être suivi » et que « la situation est plus délicate qu’en 2019 », année d’une mobilisation massive contre une réforme du permis. Il souligne que « le nombre global de places d’examen reste dramatiquement insuffisant face à la hausse des inscriptions », notamment depuis l’ouverture du permis aux jeunes de 17 ans en 2024.

Les revendications des auto-écoles


Les auto-écoles réclament une augmentation du nombre d’heures de conduite exigibles, de 20 à 28 heures, et le recrutement d’au moins 150 inspecteurs pour répondre à la demande croissante. Malgré deux réunions avec l’exécutif, en juillet et en septembre, les professionnels déplorent l’absence de décisions concrètes, bloquées par les contraintes budgétaires et l’absence d’un ministre compétent.

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