Passer à l’électrique : un défi encore bien réel pour certains automobilistes
La mobilité électrique est au cœur de la transition énergétique et des politiques publiques avec un objectif clair pour 2035 : la fin des ventes de véhicules thermiques neufs. Malgré des aides et une offre croissante, l’adoption reste lente : en 2024, les véhicules représentaient 18% des immatriculations neuves mais moins de 2% du parc total.
Dernière modification : 05/12/2025 11:25
La voiture électrique progresse mais certains freins persistent.
© EbornConcernant l’autonomie, les véhicules électriques neufs affichent aujourd’hui des autonomies de 300 à 500 kilomètres en moyenne, parfois davantage pour les modèles haut de gamme. « Certains véhicules vont jusqu’à proposer 700 à 1000 kilomètres », précise Émilien Boulidard, responsable communication et marketing pour le réseau Eborn. Pourtant, la crainte de la panne reste tenace, notamment sur autoroute ou par temps froid, car la consommation augmente.
Si les grandes villes sont bien équipées, trouver une borne en zone rurale peut vite devenir un casse-tête. Le réseau s’améliore, mais reste inégal. « Le déploiement est exponentiel : nous visons une borne tous les 30 kilomètres sur le réseau », explique Émilien Boulidard. Les zones à forte affluence, comme les stations de ski, font l’objet d’un renforcement particulier pour absorber les pics saisonniers.
Autre obstacle : la recharge à domicile. Seuls 5% des ménages en immeuble disposent d’une solution privée, contre 41% en maison individuelle. Une disparité qui freine l’adoption, surtout en milieu urbain.