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Panneaux marron : un design qui a beaucoup évolué

Les panneaux marron installés le long des autoroutes, pour signaler la présence des sites touristiques, ont évolué du pictogramme épuré inspiré des hiéroglyphes vers des visuels plus variés, intégrant gravures et photos. Leur typographie, conçue avec beaucoup de soin, reste une référence pour la lisibilité à grande vitesse.

Dernière modification : 24/10/2025 16:30

Panneaux marron : un design qui a beaucoup évolué
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D'une déclinaison de pictogrammes aux images sur des totems, découvrez des détails insoupçonnés.

Les panneaux marron, qui jalonnent les autoroutes pour signaler sites et régions, ont une histoire graphique singulière qui a débuté dans les années 70, explique le graphiste et designer Valentin Socha : « La grande source d'inspiration, c'était les hiéroglyphes égyptiens. »

À l’origine, un graphiste suisse, Jean Widmer, imagine ces panneaux en simplifiant au maximum les volumes, précise-t-il : « On peut parler par exemple de la cité de Carcassonne, ses remparts, ses murailles, ses tours. Là, l'idée c'était de simplifier au maximum les volumes. » La perspective posait aussi des défis au graphiste. Certains motifs ont demandé un travail considérable : « Je parlais notamment de l'artichaut qui figurait sur un des panneaux qui a une forme assez complexe et il racontait qu'il lui avait fallu huit jours pour essayer de simplifier, de rendre ce dessin le plus lisible possible. »

Au fil des décennies, le style évolue, raconte Valentin Socha : « Dans les années 90, un autre graphiste, français celui-ci, Pierre Bernard, va travailler pour les autoroutes des Alpes sur un nouveau concept de panneau marron, un panneau vertical où on aura l'image en haut du panneau. » Le langage graphique s’ouvre : « On va avoir de la gravure, on va avoir de la photographie, mais on va petit à petit s'éloigner un petit peu du langage pictographique extrêmement simple, extrêmement épuré. »

Même la typographie se distingue : « Créée par Adrien Frutiger, il a énormément travaillé pour affiner sa lisibilité. Par exemple, le E est très ouvert, ou le A aussi, pour qu'on puisse reconnaître ses lettres à une certaine distance, à une certaine vitesse aussi. » Cette police, utilisée depuis les années 70, reste en vigueur aujourd’hui. Les panneaux marron sont remplacés en moyenne tous les 15 ans.
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