Lessives, détergents et peintures : le flou derrière les promesses vertes
Fabrice Pouliquen, journaliste au magazine Que Choisir, alerte sur le manque de transparence des allégations environnementales présentes sur les produits ménagers et peintures. Ces mentions ne sont pas des labels mais des arguments marketing, souvent vagues et exagérés.
Dernière modification : 29/12/2025 09:56
« Chaque fabricant les interprète à sa manière, ce qui empêche toute comparaison », souligne le journaliste du magazine Que Choisir. Résultat : le consommateur croit acheter un produit plus écologique, sans garantie réelle. Les exemples cités dans l’étude sont parlants. Une lessive revendique des ‘‘enzymes d’origine naturelle’’ mais leur proportion dans la recette est de… 0,037 %. Un autre détergent affiche fièrement ‘‘96 % d’ingrédients d’origine naturelle’’, un chiffre gonflé par la présence d’eau, qui représente 90 % de la formule. « C’est très exagéré », insiste Fabrice Pouliquen.
Difficile de démêler le vrai du faux, le recours à des labels certifiés reste la meilleure option. « Ecocert, par exemple, impose un cahier des charges vérifié par un organisme indépendant », explique-t-il. Mais ces certifications sont rares. En attendant une réglementation plus stricte, la vigilance s’impose : une mention verte ne garantit ni un impact environnemental significatif, ni une moindre toxicité.