Interdiction des voitures thermiques en 2035 : le patron de Renault préconise 2040
date 25/07/2024 - 12:17 | micro_reportage La rédaction
L'horizon 2035 approche et les inquiétudes augmentent : Luca de Meo, patron de Renault, s'est notamment exprimé, réclamant « un peu plus de souplesse dans le calendrier », estimant que la date butoir serait « compliquée » à tenir. En effet, dans 11 ans, la vente de voitures thermiques neuves devraient être interdites. Le patron appelle plutôt à « viser 2040 ».
En février dernier, Luca de Meo, patron de Renault jugeait qu'un retour en arrière sur l'interdiction des voitures essence et diesel en 2035 serait bienvenu mais compliqué. Aujourd'hui, il déclare dans les Échos, qu'il est nécessaire de donner « un peu plus de souplesse dans le calendrier ». Concrètement,
« il faut que l'écosystème avance ensemble, tous ensemble. C'est de cela dont je parle quand je demande de la souplesse et de l'agilité »
Il explique : « Basculer en douze ans de 10% de parts de marché pour les VE (véhicules électriques, NDLR) à 100%, c'est vraiment très compliqué. » Il ne contredit cependant pas la nécessité d'une électricité plus verte, soulignant que « l'électrification dans l'automobile fait partie du progrès » et rappelle que l'industrie automobile a « investi des dizaines de milliards d'euros dans la transition » vers l'électrique et qu'il ne faut pas « les jeter par les fenêtres ».
Mais la difficulté d'un tel changement est « la question du rythme », indiquant que « la majorité des pays n'ont pour l'instant pas dépassé les 7% de part de marché dans l'électrique à ce jour ». Il rappelle également que lorsque la décision d'interdire la vente de moteurs thermiques d'ici à 2035 a été prise « la position de la France et celle de Renault Group ont été plutôt de dire que 2035 c'était trop tôt et qu'il fallait plutôt viser 2040 ». À Genève, il espérait déjà que l'interdiction s'appliquerait un peu plus tard « car il ne sera pas possible d'effectuer cette transition » sans endommager toute l'industrie et toute la chaîne de valeur de l'automobile européenne« .
Pour lui, »la voiture électrique n'est qu'une des solutions« pour décarboner le secteur automobile et pense qu'il serait »plus judicieux d'accélérer en même temps la rénovation du parc« et de »regarder ce que l'on peut faire du côté des types de carburants« . Il conclue : »Dans les dix prochaines années, il n'y a pas suffisamment de voitures électriques pour vraiment impacter la décarbonisation. (...) À la roulette, on ne peut pas miser tout sur une couleur."
Ces déclarations interviennent alors que les ventes de voitures électriques en Europe connaissent une évolution contrastée depuis le début de l'année. En France, elles ont progressé tandis que le marché européen global stagne. Cette disparité s'explique en grande partie par les différences dans les politiques d'aides et de primes entre les pays. Par exemple, la suppression du bonus écologique en Allemagne a entraîné une chute des ventes dans ce pays. Malgré ces fluctuations, la tendance générale reste à une lente progression des ventes de voitures électriques en Europe, avec une part de marché de 11,9% en avril 2024.
« il faut que l'écosystème avance ensemble, tous ensemble. C'est de cela dont je parle quand je demande de la souplesse et de l'agilité »
Il explique : « Basculer en douze ans de 10% de parts de marché pour les VE (véhicules électriques, NDLR) à 100%, c'est vraiment très compliqué. » Il ne contredit cependant pas la nécessité d'une électricité plus verte, soulignant que « l'électrification dans l'automobile fait partie du progrès » et rappelle que l'industrie automobile a « investi des dizaines de milliards d'euros dans la transition » vers l'électrique et qu'il ne faut pas « les jeter par les fenêtres ».
Mais la difficulté d'un tel changement est « la question du rythme », indiquant que « la majorité des pays n'ont pour l'instant pas dépassé les 7% de part de marché dans l'électrique à ce jour ». Il rappelle également que lorsque la décision d'interdire la vente de moteurs thermiques d'ici à 2035 a été prise « la position de la France et celle de Renault Group ont été plutôt de dire que 2035 c'était trop tôt et qu'il fallait plutôt viser 2040 ». À Genève, il espérait déjà que l'interdiction s'appliquerait un peu plus tard « car il ne sera pas possible d'effectuer cette transition » sans endommager toute l'industrie et toute la chaîne de valeur de l'automobile européenne« .
Pour lui, »la voiture électrique n'est qu'une des solutions« pour décarboner le secteur automobile et pense qu'il serait »plus judicieux d'accélérer en même temps la rénovation du parc« et de »regarder ce que l'on peut faire du côté des types de carburants« . Il conclue : »Dans les dix prochaines années, il n'y a pas suffisamment de voitures électriques pour vraiment impacter la décarbonisation. (...) À la roulette, on ne peut pas miser tout sur une couleur."
Ces déclarations interviennent alors que les ventes de voitures électriques en Europe connaissent une évolution contrastée depuis le début de l'année. En France, elles ont progressé tandis que le marché européen global stagne. Cette disparité s'explique en grande partie par les différences dans les politiques d'aides et de primes entre les pays. Par exemple, la suppression du bonus écologique en Allemagne a entraîné une chute des ventes dans ce pays. Malgré ces fluctuations, la tendance générale reste à une lente progression des ventes de voitures électriques en Europe, avec une part de marché de 11,9% en avril 2024.