Houcine Belaïd veut participer à la fête

Le basket en fauteuil est le seul sport olympique où le pays hôte ne dispose pas d'une qualification automatique. L'équipe de France entend bien décrocher son ticket lors des prochains championnats d'Europe.

« J'ai découvert ce sport un peu par hasard alors que je jouais avec mes petits-frères en bas de mon immeuble lorsqu'un voisin, qui était fauteuil roulant, est venu me demander si ça m'intéressait de jouer » explique Houcine Belaïd, amputé de la jambe droite à l'âge de 14 ans après avoir été fauché par un train. Le virus du basket fauteuil ne l'a plus jamais lâché : « J'ai déjà remporté plusieurs titres de champion d'Europe et de France avec mes clubs de Marseille ou Le Cannet Côte d’Azur. Avec l'équipe de France, j'ai aussi remporté plusieurs titres et participé récemment aux championnats du monde (les Bleus se sont inclinés en 8e de finale, battus par l'Iran). Il ne manque que les JO », explique le sportif âgé de 37 ans.

Pour participer aux Jeux Paralympiques de Paris (du 28 août au 08 septembre 2024), l'équipe de France va devoir batailler. Prochain rendez-vous qualificatif du 11 au 19 août aux Pays-Bas : le championnat d’Europe. « Nous sommes des sportifs à part entière, on s'entraine deux fois par jour, il n'est pas question de handicap. Certes, il y a le fauteuil mais sinon c'est tout simplement du sport. D'ailleurs, les spectateurs qui viennent nous disent qu'ils sont focalisés sur le fauteuil, mais très vite, ils l'oublient et regardent un match de basket. » Très spectaculaire, la discipline nécessite un collectif bien huilé.

« On peut être très fort individuellement mais si il n'y a pas d'équipe derrière, on n'arrive à rien. On se voit beaucoup en dehors des parquets, surtout dans nos clubs respectifs. On forme une véritable famille » explique Houcine Belaïd, non retenu pour l'Euro. Premier match des bleus dans cette compétition le 11 août face à l'Autriche.