Enzo Lefort veut refaire mouche

L'escrimeur professionnel a déjà derrière lui une longue carrière, auréolée de nombreux titres. Celui qui a les yeux rivés vers les JO de Paris, se passionne aussi pour la photographie, vient de sortir un manga et anime un podcast.

« J'ai dit à mes parents que je voulais arrêter le tennis pour faire de l'escrime » se souvient le fleurettiste. Nous sommes alors en 1996, à Basse-Terre en Guadeloupe et le jeune Enzo, 5 ans, découvre à la télévision les exploits de Laura Flessel, médaillée d'or française aux Jeux Olympiques d'Atlanta. « Ils m'ont trouvé le club d'escrime le plus proche et m'y ont inscrit. C'est comme ça que l'aventure à débuté » ajoute celui qui, fleuret en main, a rejoint la métropole, puis intégré l'INSEP en 2010 et tracé une route… pavée de médailles ! Champion de France, d'Europe, du monde et même champion olympique par équipe, lors des derniers jeux à Tokyo.

« On commence tous par le fleuret avant de se spécialiser, si on le souhaite, au sabre ou à l'épée. Moi, je suis resté au fleuret. C'est une arme qui m'a beaucoup plu parce qu'il faut être patient et prendre son destin en main, ce qui colle à ma personnalité » explique Enzo Lefort qui veut maintenant briller à domicile en 2024 et qui vient de lancer son podcast « Le Rebond ». Le fleurettiste reçoit des sportifs, qui tout au long de leur carrière, ont dû se relever après des échecs. Véritable touche-à-tout, il s'adonne également à la photographie avec talent et vient de publier un manga « Enzo », dans lequel il revient sur sa vie d'athlète et son parcours.

« L'escrime est un sport de combat même si le risque de blessures est beaucoup moins important qu'à l'époque du moyen-âge » souri l'athlète qui accorde une grande importance au respect. « Comme dans tous les sports de combat, il y a un code moral très strict. Il faut respecter son adversaire, l'arbitre et c'est une des raisons pour lesquelles j'aime ce sport. »