Ravel à la Philharmonie : le ‘‘Boléro’’ comme fil rouge
date 19/04/2025 - 15:36 | micro_reportage Charlotte Latour
À la Philharmonie de Paris, une exposition célèbre les 150 ans de la naissance de Ravel à travers son illustre musique de ballet. Objets personnels et éclairages inédits révèlent un compositeur attachant et novateur.

© Philharmonie de Paris - Kiblind Agence
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Ravel à la Philharmonie : le ''Boléro'' comme fil rouge
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Pour fêter les 150 ans de la naissance de Maurice Ravel (en 1875 à Ciboure au Pays Basque), la Philharmonie de Paris consacre jusqu'au 15 juin 2025 une exposition au compositeur. Sa vie et son œuvre sont abordées par le prisme du ‘‘Boléro’’, cette création devenue majeure dans l'histoire de la musique alors qu'elle se voulait expérimentale. Le parcours met en lumière un Ravel dandy, plein d'humour, attachant, notamment à travers les objets prêtés par sa maison-musée de Montfort-l'Amaury : le bureau sur lequel il a composé le ‘‘Boléro’’ en 1928, ou encore la malle avec laquelle il a voyagé jusqu'aux États-Unis la même année.
Pierre Korzilius, commissaire de l’exposition, insiste sur l’unicité du ‘‘Boléro’’ dans l’œuvre du compositeur : « Dans le catalogue de Ravel, y a pas d'autres œuvres répétitives. » S'il a souvent intégré la danse et des influences espagnoles dans ses compositions, le ‘‘Boléro’’ reste « un ovni ». Maurice Ravel ne le considérait pas comme un chef-d’œuvre à glorifier, mais comme expérimentation. Il parvient pourtant à l'énorme exploit de faire d'une œuvre avant-gardiste, une musique qui touche « le cœur, l'âme du public universel ».
L’approche du compositeur était profondément rationnelle et méthodique : « Il aimait la mécanique, il aimait résoudre des problèmes. Comme son père, ingénieur, Ravel était aussi ‘‘expérimentateur’’, inventeur. » Son esprit d’analyse, nourri par ses insomnies, l’a amené à concevoir cette pièce, comme une énigme à résoudre. Pierre Korzilius s'amuse d'ailleurs à citer Ravel, qui affirmait : « J'ai réalisé avec le ‘‘Boléro’’, une Machine. »
Pierre Korzilius, commissaire de l’exposition, insiste sur l’unicité du ‘‘Boléro’’ dans l’œuvre du compositeur : « Dans le catalogue de Ravel, y a pas d'autres œuvres répétitives. » S'il a souvent intégré la danse et des influences espagnoles dans ses compositions, le ‘‘Boléro’’ reste « un ovni ». Maurice Ravel ne le considérait pas comme un chef-d’œuvre à glorifier, mais comme expérimentation. Il parvient pourtant à l'énorme exploit de faire d'une œuvre avant-gardiste, une musique qui touche « le cœur, l'âme du public universel ».
L’approche du compositeur était profondément rationnelle et méthodique : « Il aimait la mécanique, il aimait résoudre des problèmes. Comme son père, ingénieur, Ravel était aussi ‘‘expérimentateur’’, inventeur. » Son esprit d’analyse, nourri par ses insomnies, l’a amené à concevoir cette pièce, comme une énigme à résoudre. Pierre Korzilius s'amuse d'ailleurs à citer Ravel, qui affirmait : « J'ai réalisé avec le ‘‘Boléro’’, une Machine. »
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