Michel Dalberto taquine la virtuosité
date 28/03/2025 - 10:46 | micro_reportage Charlotte Latour
Le pianiste français, qui s'appuie sur Liszt, Brahms, Rachmaninov et Mozart, sort ‘‘Virtus’’, un nouvel album dans lequel il explore la notion de virtuosité. Pour lui, jouer juste, vite et fort ne suffit pas.

© Lyodoh Kaneko
Michel Dalberto taquine la virtuos…
Michel Dalberto taquine la virtuosité
play
0:00
0:00
volume-high
Il s'agit d'une sorte d'exercice de style. Pour ses 70 ans, le pianiste Michel Dalberto vient de sortir un album appelé ‘‘Virtus’’. Virtus, en latin, vient du mot ‘‘vir’’, homme, et se traduit par la bravoure, le courage, l'honnêteté, l'habileté, la prouesse. Ce mot ‘‘virtus’’ a donné ‘‘virtuose’’ en français. Mais qu'est-ce qu'un musicien virtuose ? Michel Dalberto nous livre son éclairage au travers de ce nouvel album, ‘‘Virtus’’, où figurent des œuvres de Liszt, Brahms, Rachmaninov et Mozart.
« La signification du mot ‘‘virtuose’’ a commencé à changer à la période romantique avec le développement du piano, lorsque des pianistes, justement grands virtuoses comme Liszt, Brahms, etc., ont commencé à jouer des œuvres qui avaient l'air absolument injouables, avec plein de notes et des effets extraordinaires. Et ce qui m'amusait, c'était de montrer que justement, la virtuosité ne s'exprime pas uniquement en jouant 10 ou 12 notes à la fois, mais en en jouant également 2 ou 3, comme dans la sonate n°15 de Mozart », explique le pianiste.
Michel Dalberto s'amuse de l'adage ‘‘qui peut le plus peut le moins’’. Selon lui, les musiciens devraient plutôt l'utiliser à l'envers : « Un pianiste qui est capable de jouer juste 3 notes en y mettant tout ce qu'il faut de poésie, de conviction artistique, de conviction musicale, est aussi capable de faire ça avec 10 ou 12 notes, comme dans une grande pièce de Liszt ou de Rachmaninov. Nous, nous devrions plutôt dire ‘‘qui peut le moins, peut le plus’’. »
Michel Dalberto est en concert à Bordeaux le 1er avril, à Nancy le 19 mai, et à Nohant (dans l’Indre) au Festival Chopin le 28 juin.
« La signification du mot ‘‘virtuose’’ a commencé à changer à la période romantique avec le développement du piano, lorsque des pianistes, justement grands virtuoses comme Liszt, Brahms, etc., ont commencé à jouer des œuvres qui avaient l'air absolument injouables, avec plein de notes et des effets extraordinaires. Et ce qui m'amusait, c'était de montrer que justement, la virtuosité ne s'exprime pas uniquement en jouant 10 ou 12 notes à la fois, mais en en jouant également 2 ou 3, comme dans la sonate n°15 de Mozart », explique le pianiste.
Michel Dalberto s'amuse de l'adage ‘‘qui peut le plus peut le moins’’. Selon lui, les musiciens devraient plutôt l'utiliser à l'envers : « Un pianiste qui est capable de jouer juste 3 notes en y mettant tout ce qu'il faut de poésie, de conviction artistique, de conviction musicale, est aussi capable de faire ça avec 10 ou 12 notes, comme dans une grande pièce de Liszt ou de Rachmaninov. Nous, nous devrions plutôt dire ‘‘qui peut le moins, peut le plus’’. »
Michel Dalberto est en concert à Bordeaux le 1er avril, à Nancy le 19 mai, et à Nohant (dans l’Indre) au Festival Chopin le 28 juin.